
Madame la Conseillère administrative, chère Sonja
Monsieur le Conseiller administratif, cher Raffaele
Monsieur le Président du Conseil municipal de Carouge, cher Patrick,
Monsieur le Président du Grand Conseil,
Mesdames et Messieurs les représentants des autorités fédérales, cantonales et communales,
Mesdames et Messieurs les Conseillères et Conseillers municipaux de Carouge,
Mesdames et Messieurs les anciens Conseillers administratifs de Carouge
Chères Carougeoises et Carougeois,
Chers habitantes et habitants d’autres communes,
Chères Concitoyennes et Concitoyens,
Chers Visiteurs,
Mesdames et Messieurs,
Bonsoir et Bienvenue à Carouge !
Ce n’est pas tous les jours, ni à chaque discours,
Que les alexandrins ont encor’ mon concours.
Mais pour cett’ occasion, je n’avais pas le choix
Et ne pouvais manquer d’humbles rimes l’emploi.
L’inauguration du théâtre de Caroug’,
Fut digne d’un hommag’, avec un tapis roug’
Et pour ce premier août, mon dernier comme mair’,
je ne peux m’empêcher, de joindre la manièr’
Pour ces moments choisis, les rimes sont gardé’,
Honorant avec soin l’art de bien s’exprimer
En ce jour mémorabl’ de fête national’,
Évoquons notre histoir,/ notre suiss’ fédéral’.
Les Waldstätten jadis unis par un serment,
Ont forgé notr’ histoir, dans un très grand élan.
Uri, Schwytz, Unterwald, ensemble réunis,
Pour défendr’ : liberté, droit et pays aussi.
En ce sens constitue cet acte fondateur,
La solidarité, puissant symbol’ majeur
Cette alliance entre trois vallé’ unies,
À d’autres cantons s’est aussi élargie
Faisant de cett’ union un pays modèle
Auquel la population est bien fidèle.
Les clés de cette réussit’ sont nombreuses
Démocratie et autonomie précieuse,
Respect des identités, fédéralisme
Constitution commun’, avec humanisme
Vous l’aurez bien compris, la fête national’
Est pour moi l’occasion, d’insister sans égal’,
Sur les valeurs d’ouvertur’ de vivre ensemble
Et de solidarité qui nous rassemblent.
Mais avec les guerr’ et le climat détraqué,
La précarité et les inégalités,
La montée de l’extrêmism’ dans le monde entier
Ces valeurs se perdent, avec célérité
Ouvertur’, toléranc’ et solidarité,
Sont souvent mises à mal par notre société.
La critique est aisée et l’art est difficil’
L’individualisme y compris dans notre vill’
Conduit à négliger certain’(es) de nos valeurs
Et à céder aux coléreux et aux râleurs
Et même si chez nous, en Suisse, l’on endur’
La précarité et les climat durs, c’est sûr.
Nous somm’ privilég’iés, il faut bien l’admettre
Grâce au travail acharné de nos ancêtres.
Nous avons le chocolat et puis le fromag’
Des banqu’ et des montres, ce sont de bons présag’
Ce sont de vrais clichés, mais qui démontrent bien,
Qu’au-delà de cela, notre systèm’ se tient.
On oublie trop souvent, notre vrai’chanc’ immens’,
Quand ailleurs on se bat, just’ pour son existenc’.
A Carouge tout aussi, nous avons de la chanc’
Vill’ uniqu’ qu’on jalous’, et souvent en silenc
Dans nos rues et cafés, sous les ombres légèr’,
Les critiqu’ parfois naiss’, des fois mêm’ trop amèr’.
Mais ses jardins secrets, aux doux éclats charmeurs,
Répondent en silenc’ : “Ici vit le bonheur.”
À ces fâcheux trublions porteurs de malheurs,
Opposons l’amour, l’amitié et la chaleur.
La solidarité, célébré’ aujourd’hui,
Doit toujours nous guider, ailleurs et même ici.
Permettez-moi encore quelques mots pour clor’
Parler de Caroug’ mettra tout le mond’ d’accord
On pourrait en dire bien des choses en chanson
Mais comme Cyrano je changerai les tons
Afin que de Caroug’, on ait toujours le choix
des manièr’ d’en parler, sans jamais rester coi.
Fier : à Caroug’ on est d’abord des carougeois
Avant tout. Avant d’être suisse ou mêm’ gen’vois
Lyrique : Oh, Cité aux mille facettes,
De tes rues pittoresqu’, nous somm’ les poètes.
Géographe : entre l’Arv’ et puis la Drize,
Caroug’ est un carr’four, oui, qu’on se le dise
Historique : Saviez-vous qu’à sa création
Multiculturelle était sa population ?
Sentimental: il est une chose facil’
Tomber amoureux du charme de notre ville
Inquiet: faut-il que je prenne mon passeport
Pour aller à Genèv’ sans tracas ni effort ?
Festif : Ici pas un mois sans une fête’
Grâce à nos sociétés qui sont toujours prêtes
Primesautier : c’est à la place du marché
Qu’on se retrouv’ pour boire, manger et danser
Nostalgique : Carouge, c’était mieux avant
C’est ce que nos anciens disaient également
Convivial : sont-ce les origines italiennes
Qui donn’ une ambianc’ méditerranéenne ?
Aviné : que ce soit au chat ou au marchand
Toutes nos fêt’ et nos bistrots sont enivrants,
Maraîcher : Ah, Caroug’ : ton marché accueillant,
Où saveurs et couleurs se marient gaiement
Animalier: est-ce bien dans la rue Vautier
Que nagent l’hiver les poissons illuminés ?
Politique : si l’on connaît les genferei
Il existe aussi beaucoup de carougerei
Naïf : c’est une commun’(e) ou un simple quartier ?
A ce candid’ affront, il faut bien préciser
Que Caroug’ est une ville royale, diantr’ !
Et que pour nous de Genève elle est bien au centr !
Culturel : que d’artistes, de lieux, d’artisans
Pour faire rayonner notre ville brillement !
Reconnaissant : ce bon vivre qui nous enivr’
les habitants et les commerçant le font vivr’
Poète : J’aime tant les ruelles d’antan,
Où passé et présent dialoguent en amants.
Il serait fort aisé d’encor’ continuer
Car pour moi Carouge ne cess’ de m’inspirer
Mais la soirée avanc’ – et j’entends l’apéro
Je dois me faire violenc’ et lâcher le micro
En comptant tous mes pieds, me gardant de chuter,
J’espère ne pas vous avoir incommodé
J’aimerai relever, avant de terminer,
Que cett’ soiré’ n’aurait pu se réaliser,
Sans l’engagement des fidèles sociétés
Et sans l’investiss’ment des servic’ concernés.
A toutes les personn’ qui sont venu’ ici
Parfois d’autres communes, et même d’Avully
J’aimerai leur adresser un très grand merci.
La fêt’ du 1er août c’est ce partag’ aussi.
Et pour finir ces mots, j’aim’rai nous souhaiter,
En retenant du pact’ par nos suisses signé,
De continuer à cultiver cet esprit
D’entraid’ et de respect, qui doiv’ être suivi
Je vous souhait’ une très bell’ fête en ce jour,
Vive Caroug’ et viv’ aussi la Suisse toujours !